genre humain, où il a habité lui-même, parmi les hommes. Mais il aime au-dessus de tout les hommes, ayant daigné prendre l’âme et le corps de l’homme, l’ayant uni à sa personne, et il aime encore plus les véritables chrétiens, il est en eux, — et eux, ils sont en lui[1].
— Si l’homme n’eût pas été créé à l’image de Dieu, Dieu ne se serait pas incarné dans le sein de la très pure Vierge. Oh ! combien notre nature a été ennoblie, non seulement par le Créateur, mais encore par le Rédempteur ! L’incarnation du Fils de Dieu par la voie de la très sainte Vierge prouve que Dieu s’est intimement uni à l’homme. Ô vous, qui par votre sublime nativité avez uni Dieu à l’homme et réconcilié avec le ciel la nature rebelle du genre humain (Prière à la Ste-Vierge à vêpres), gloire à vous, Vierge digne de louange ! Tous les êtres raisonnables vous louent, car vous avez obtenu de Dieu une telle pureté et une telle grâce qu’il vous a été donné par la volonté de Dieu le Père et avec la coopération du Saint-Esprit d’incarner en vous le Fils de Dieu ! Daignez, ô très sainte Vierge, nous accorder la grâce que nous ayons la pureté d’esprit et de corps qui est l’effet du corps et du sang de votre Fils, que nous adorons ![2].
— Lorsque je songe au Fils de Dieu, qui a uni la nature humaine à sa divinité et lorsque je regarde la voie de ceux qui se nomment chrétiens, je me sens saisi d’épouvante et de pitié. Je suis épouvanté parce que je redoute la grande colère de Dieu contre les indifférents, les ingrats et les méchants ; je suis pris de pitié parce que je vois quel grand nombre de chrétiens se privent eux-mêmes de la félicité ineffable de la vie à venir et