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l’Esprit de Jésus-Christ (1 Cor. II, 16), dit l’Apôtre, en parlant des véritables chrétiens. Il en est de même des actes de vertu qui doivent être envisagés comme le fruit de la grâce du Christ. Les chrétiens qui mènent une vie contraire aux lois du christianisme sont des branches desséchées de la tige qui provient de la racine personnifiée en Jésus-Christ, et mon Père, a-t-il dit, retranchera toutes les branches qui ne rapportent point de fruit en moi, et on les jettera au feu (Joan. XV, 2.6). Les païens sont une tige non renouvelée, non ranimée, provenant de la racine pourrie, — d’Adam. Mais la foi les greffe aussi à la tige vivante, pleine de sève, c’est-à-dire au corps de l’Église, qui est le corps de Jésus-Christ[1].

— Y a-t-il quelque chose que le Maître suprême de notre vie n’ait pas fait pour nous ? Il est venu des cieux, il a revêtu notre chair, il a opéré des miracles nombreux, il a enduré les plus cruelles souffrances, il a versé son sang pour nous, il a subi la mort, il est descendu aux enfers, il a enchaîné Satan, il a détruit l’enfer, il a libéré les âmes qui y étaient détenues et les a fait monter au ciel, il est ressuscité d’entre les morts, afin de nous ressusciter avec lui. Exécutons le testament qu’il nous a légué — aimons-nous les uns les autres, tâchons de nous conformer à ses autres commandements et ne l’offensons pas par notre désobéissance et notre résistance à ses lois. Ô Seigneur, secourez-nous ![2].


§ 3. De Dieu le Saint Esprit.


Ô Saint Esprit, nous tous qui sommes chrétiens, nous sommes votre souffle, votre progéniture après le

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