Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dieu, ils sont issus de Dieu et retournent à Dieu, comme à leur origine : La poussière rentre dans la terre d’où elle est sortie et l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. (Eccl. XII, 7). Pour vous rendre par elles participants de la nature divine et nous dérober à la corruption de cette concupiscence qui est dans le monde. (2 Petr. I, 4). — Comme souffle de Dieu et comme postérité d’un seul homme, les hommes doivent naturellement s’aimer et se conserver mutuellement et ne doivent pas s’éloigner les uns des autres par l’égoïsme, l’orgueil, la méchanceté, l’envie, l’avarice, la misanthropie, afin qu’ils soient un. (Joan. XVII, 22). Regardez les fourmis, quelle amitié les unit ! Regardez les abeilles, quelle union règne chez elles ! Regardez les volées de pigeons, de cygnes, quelle amitié encore ! Regardez un troupeau de brebis, quelle union aussi ! Pensez aux innombrables troupes de certains poissons dans les mers et dans les fleuves, qui aiment à se rassembler et à se déplacer ensemble, n’est-ce pas la même harmonie ? Pensez avec quelle persistance toutes ces créatures se défendent les unes les autres, s’entraident, s’aiment mutuellement, et rougissez de honte à la vue de ces êtres, vous, qui reniez l’amour, qui fuyez la charge de porter les fardeaux les uns des autres. (Gal. VI, 2).[1].

— N’admirez pas dans l’homme la beauté de son visage, mais regardez son âme ; ne regardez pas son corps : le corps est un vêtement temporaire, mais regardez celui qui en est revêtu. Ne regardez pas la beauté d’une maison, mais regardez celui qui l’habite ; tâchez d’apprendre qui il est et comment il est. Si vous agissez autrement, vous offenserez l’image de Dieu dans l’homme, vous déshonorerez le roi en vous inclinant devant son esclave au lieu de rendre au roi tout l’honneur qui lui est dû. De même ne regardez pas la beauté typogra-

  1. Page 243.