Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/7

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Jean de Cronstadt[1]. Celui qui en commencerait la lecture dans l’intention de trouver en face de lui un livre et un auteur, s’exposerait à des mécomptes. Ce n’est pas à dire qu’il n’y ait des pages revêtues de la plus pure splendeur littéraire, mais cette splendeur vient, non de la volonté de l’écrivain qui n’y a jamais songé en confiant au papier ses notes rapides et fugitives, écrites évidemment à la hâte et à des moments différents, mais du sujet et des pensées.

Or le rôle joué par le Père Jean au chevet de mort de l’empereur de Russie Alexandre III, sa réputation de sainteté sortant tout-à-coup de l’intimité du théâtre modeste d’une province pour voler sur les ailes des journaux jusqu’aux extrémités du monde, nous ont fait penser qu’une étude sur sa vie intérieure était appelée non seulement à faire du bien aux âmes de bonne volonté, mais encore à favoriser la réconciliation des deux Églises. Cette grande pensée, en effet, si bien exprimée dans la liturgie gréco-slave[2], nous a encouragé encore davantage à publier notre travail. Dans tous les cas, et quel que puisse être le succès de l’entreprise, les catholiques ou les chrétiens orthodoxes qui liront ces lignes ne pourront nous refuser cette indulgence qu’on a pour les ouvriers de bonne volonté.

Voyage à Livadia. — C’était en Octobre 1894.

  1. Otetz Johann.
  2. Ὑπὲρ εὐσταδείας τῶν ἁγίων τοῦ Θεοῦ ἐϰϰλησιῶν, ϰαὶ τῶν πάντων ἐνώσεως τοῦ Κυρίου δεηθῶμεν.