lion pleurer. Ce sont les larmes qui tombèrent de
ses yeux qui produisirent ces fleurs si belles et si
parfumées qui n’avaient auparavant fleuri dans aucune
autre partie du monde. Ceux qui savent comprendre
le langage des fleurs assurent que, les soirs
de pleine lune, on peut les entendre murmurer :
« Nous ne savons fleurir que sur la tombe de ceux
qui ont donné leur vie pour la patrie. » Les enfants,
filles et garçons, conduits par leurs parents, viennent,
tous les ans, de tous les coins du pays, en
pèlerinage au tombeau de la petite fille. Chacun y
apporte sa guirlande. Ils en rapportent des portraits,
des médailles frappées à la gloire de Maroussia.
Quelques-uns pleurent en se racontant la fin glorieuse de l’héroïque enfant, mais il n’en est aucun, il n’en est aucune qui n’eût voulu être Maroussia.
Il est malheureusement plus d’une Ukraine au monde ; veuille Dieu que, dans tous les pays que la