lonner, à se précipiter avec un grand bruit dans une sorte de gouffre.
« Il faut maintenant tourner à gauche, » dit Maroussia.
Deux minutes après, ils entraient dans la steppe.
Jusque-là ils avaient marché sur le bord de la rivière, presque toujours abrités par les arbres qui la bordaient.
Maroussia et l’envoyé, bien que très-pressés, s’arrêtèrent involontairement et respirèrent à pleine poitrine l’air vivifiant et doux de cette plaine.
« Regarde de ce côté, dit Maroussia. Ce point noir là-bas, c’est l’étable dont je t’ai parlé. Maintenant, il faut encore une fois tourner à gauche : les bœufs seront là.
— Tournons encore à gauche, » fit l’envoyé.
La steppe se déroulait devant eux à perte de vue ; de hautes meules de foin fraîchement empilées arrêtaient seules le regard.
L’envoyé monta sur l’une de ces meules pour examiner l’horizon.
« Ne te tiens pas debout ! lui cria Maroussia ; tu es trop grand, on te verrait de loin comme un clocher. »
Tout semblait tranquille. L’envoyé fit signe à Maroussia de venir voir à ses côtés, et voulait l’aider à monter ; mais ce n’était pas nécessaire, en un instant elle fut sur la meule.