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Page:Stanislas - Édit du Roy, portant établissement d'une bibliotéque publique, à Nancy, & fondation de deux prix, 1751.djvu/4

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noiſſances & diminuant leurs beſoins, Nous avons fort à cœur de fournir à nos Sujets les ſecours néceſſaires pour parvenir à une fin ſi déſirable, ſoit par la formation d’une Bibliotéque publique, où chacun pourra puiſer de quoi ſe perfectionner dans le genre d’Étude qu’il aura embraſſé, ſoit par une fondation de Prix annuels, à diſtribuer aux piéces qui en ſeront jugées dignes par des Cenſeurs nommés à cet effet, ce qui Nous mettra en état de connoître, diſtinguer & récompenſer le génie, le goût & les talens, qu’aucun motif d’émulation n’avoit juſqu’à préſent excités, parmi une Nation dont les avantages ſont notre unique objet, & qui a marqué dans tous les tems les plus heureuſes diſpoſitions à cet égard, préférant cet établiſſement à celui d’une Académie, qui ne peut être utilement compoſée que de Sujets déja en réputation par des ouvrages qui auroient mérité l’approbation du Public. À ces Causes, Nous de notre pleine puiſſance & autorité Royale, avons dit, ſtatué & ordonné, diſons, ſtatuons, ordonnons, voulons, entendons, & Nous plaît ce qui ſuit.

ARTICLE PREMIER.


IL ſera inceſſament diſpoſé un emplacement ſuffiſant, à l’Hôtel de l’Intendance, dans notre bonne Ville de Nancy, pour contenir en ordre, tant les Livres & Manuſcrits dont Nous ferons faire inceſſament l’achat, & qui commenceront le fonds de ladite Bibliotéque, que ceux que nos Sujets zélés pour le progrès des Sciences, des Lettres & des Arts, voudront y joindre à l’avenir, par Donations, Teſtamens ou autrement.

ARTICLE II.

Ladite Bibliotéque ſera à perpétuité ſous la Direction d’un notre Bibliotécaire, par Nous nommé, aux gages que