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Page:Stanislas - Édit du Roy, portant établissement d'une bibliotéque publique, à Nancy, & fondation de deux prix, 1751.djvu/8

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ligion & les devoirs de la Royauté, bâtir des Temples au Très-Haut, préparer des aſiles à l’indigence, fournir des Inſtructions à la Jeuneſſe, & pour le dire en un mot, pourvoir à tous les beſoins ſpirituels & temporels de ſes Sujets, avec toute la Magnificence d’un Roi, & toute la tendreſſe d’un Pere.

Après tant de monumens qui feront à jamais admirer en lui les dons & les merveilles de la Providence, & qui porteront ſon Nom juſques à la Poſtérité la plus reculée, ce Grand Roi n’eſt point encore content de lui méme, ami & Protecteur des Sciences & des beaux Arts, il veut les faire fleurir dans ſes États, & pour parvenir plus promptement à une fin ſi noble & ſi utile, il établit en cette Capitale une Bibliotéque publique, où chacun pourra à ſon gré puiſer des lumiéres, orner ſa raiſon, étendre ſes connoiſſances ; il ne s’en tient pas à ce premier objet, il veut encore exciter l’émulation, entretenir le gout, perfectionner le génie, & récompenſer les talens, par des Prix qui ſeront annuellement diſtribués, au Jugement de cinq Cenſeurs que Sa Majesté doit nommer.

C’eſt ainſi, que cet Auguſte Maitre méditant jour & nuit ſur les moyens de nous rendre heureux, croit avoir perdu les jours qu’il n’a pas marqué par quelques nouveaux bienfaits.

Premiers dépoſitaires, Messieurs, de ces bienfaits, nous ne pouvons mieux lui en témoigner notre juſte reconnoiſſance, qu’en les gravant profondément dans nos cœurs à meſure qu’ils partiront du ſien, & en les faiſant ſucceſſivement inſcrire dans les Faſtes de cette Compagnie, afin qu’étant annoncés à tous les Ordres de l’État, ils ne ceſſent de demander à Dieu la conſervation d’un Prince qu’il nous a donné dans ſa miſéricorde, pour être notre gloire & notre appui, d’un Prince