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Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, trad Loreau, 1884.djvu/437

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(doura des Arabes, johouar des Hindis, Holcus sorghum de Linné), de bajiri (Holcus spicatus), de millet (Panicum italicum), de maïs, de mahouéri ou sésame, de gesse, de fèves et de haricots, dont les nombreuses variétés sont très-communes dans les jardins.

Le riz, l’igname, la patate, le manioc abondent dans l’Ounyanyembé et dans l’Oujiji. La canne à sucre prospère dans cette dernière province et dans quelques parties de l’Oukahouendi. Le froment n’est cultivé que par les Arabes.

On ne moissonne qu’une fois dans l’année. Sur les bords du Tanganika, la récolte a lieu en avril ; au mois de mai dans l’Ounyamouézi ; et en juin dans la région maritime, qui s’étend jusqu’à l’Ousagara.

Le coton, le ricin, le tabac sont cultivés partout ; les gourdes et les concombres également, et en grande abondance.

L’indigo pousse à l’état sauvage.

Au milieu des plantes de la flore indigène, on retrouve le serpolet et la sauge, le houx, l’hélianthe, le piment (Capsicum baccata) ; le chilie, autre espèce de piment, le gingembre, le curcuma, le laurier-rose. Près du Tanganika se voit la méthonique (Gloriosa superba), et dans l’Oukahouendi, autour des villages, poussent le cari, le coquelicot, la moutarde noire.

Parmi les herbes, outre des graminées d’une végétation excessive, telles que le chiendent, on reconnaît l’épervière, le buphtalme, la spergule.

Le lotus et divers nymphéas, dont un sans feuilles, couvrent les eaux tranquilles du Gombé et celles des étangs de l’Oukahouendi.

Le papyrus et la canne matété bordent tous les points incultes des terres alluviales que l’on trouve sur les rives du Tanganika. L’eschinomène se voit à l’embouchure de tous les grands affluents du lac ; et dans les hautes futaies qui entourent celui-ci, les fleurs de cent espèces d’arbustes exhalent des parfums d’une exquise suavité.

Les bornes restreintes de ce chapitre m’empêchent de donner de longs détails sur la faune de cette partie de l’Afrique. On me pardonnera si je suis trop bref à cet égard.

Parmi les quadrumanes, le plus grand que nous ayons vu est celui qui porte le nom de babouin vouandirou. Il se distingue non-seulement par sa grande taille, mais par son aspect léonin. À une certaine distance on prendrait ce singe pour un petit lion ; et le sourd rugissement qu’il fait entendre dans les épaisses forêts de l’Oukahouendi, rend l’illusion plus complète. Une longue