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Peu s’en est fallu que nous n’ayons été obligés de combattre pour y parvenir, au bout de trois jours de discussion avec des gens plus insatiables que ceux du Gogo.

Enfin le 3 novembre, vers dix heures, une caravane composée de quatre-vingts natifs du pays de Gouhha, province située à l’ouest du Tanguégnica, est arrivée du pays de Djidji. J’ai demandé les nouvelles.

« Un homme blanc est là-bas, depuis trois semaines », m’a-t-on répondu.

Cette réponse m’a fait tressaillir.

« Un homme blanc ? ai-je repris.

– Oui, un homme blanc.

– Comment est-il habillé ?

– Comme le maître (c’était moi qu’on désignait).

– Est-il jeune ?

– Non, il est vieux : il a du poil blanc sur la figure. Et puis il est malade.

– D’où vient-il ?

– D’un pays qui est de l’autre côté du Gouhha très loin, très loin, et qu’on appelle Mégnéma.

– Vraiment ! Et il est bien à Djidji ?

– Nous l’avons vu il n’y a pas huit jours.

– Pensez-vous qu’il y soit encore lorsque nous arriverons ?

– Je ne sais pas.

– Y est-il déjà venu ?

– Oui, mais il y a longtemps. »

Hourrah ! C’est Livingstone ! C’est Livingstone ! Ce ne peut être que lui.

J ai donc dit à mes hommes que, s’ils voulaient