Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, version abrégée Belin de Launay, 1876.djvu/176

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et n’avait rien de commun avec celui-ci, malgré la ressemblance du nom.

Ensuite il remonta jusqu’au T anguégnica.

Ce fut de Djidji, où il s’arrêta en mars 1869, que Livingstone écrivit les lettres qui démentirent le bruit de sa mort, répandu, comme nous l’avons dit précédemment, par Mousa et par ses Anjouannais, pour excuser leur désertion.

Le docteur y passa trois mois. Pendant ce séjour, il voulut explorer la partie nord du lac, ayant la pensée qu’un effluent s’en échappait et se dirigeait vers le Nil, mais, comme on l’a vu, les exigences des Arabes et des indigènes l’obligèrent à renoncer à ce dessein.

Livingstone passa ensuite sur la rive occidentale du lac, à la fin de juin 1869, et se dirigea vers le Roua en compagnie d’un certain nombre de traitants. Quinze jours de marche, presque directement à l’ouest, l’amenèrent à Bambarri, premier entrepôt d’ivoire du Mégnéma. Il y fut retenu pendant six mois par des ulcérations graves qu’il avait aux pieds, et d’où s’échappait une sérosité sanguinolente lorsqu’il voulait marcher.

Sitôt qu’il fut guéri, le voyageur partit dans la direction du nord. Quelques jours après, il rencontra une rivière lacustre, d’une largeur de deux à cinq kilomètres, et qui se traînait au nord, à l’ouest, parfois au sud, de la manière la plus confuse. À force de persistance, il parvint à suivre cette rivière dans son cours erratique, et la vit entrer, par environ 6°30’ de latitude méridionale, dans un lac de forme étroite et longue, appelé le Kamolondo.