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qui méritent d’être cités sont le Mdabourou et le Maboungourou, dont le chenal se dirige au midi, et rejoint le Kisigo à une centaine de kilomètres au sud de Kihouyê. Pendant la saison sèche, à l’endroit où nous l’avons passé, le Maboungourou n’a plus d’eau qu’au fond de grandes auges, abritées par la végétation qu’elles entretiennent.

Le Kisigo va tomber dans le Loufidji ; c’est, dit-on, une rivière importante. D’après les gens de Kihouyê, auxquels nous devons ces renseignements, le Kisigo est rapide et fréquenté par un grand nombre d’hippopotames et de crocodiles.

En somme, la route que nous avons suivie pour aller de Bagamoyo à Couihara traverse : 1° le bassin du Kingani ; 2° celui du Vouami ; 3° la ligne de partage du versant de l’Océan et de celui du Tanguégnica ; 4° sur ce faîte, la région aride dont une portion forme l’extrémité septentrionale du bassin du Loufidji.

Le Vouami serait navigable pour des bateaux à vapeur ne tirant pas plus de soixante à quatre-vingt-dix centimètres d’eau, et se remonterait aisément jusqu’à Mboumi, sur une longueur de trois cents vingt-cinq kilomètres. Les obstacles qu’il opposerait à la navigation, tels que les manguiers, dont les branches, largement étendues, s’enlacent en différents endroits, surtout près de la résidence de Kigongo, seraient détruits sans beaucoup de peine.

Or, le village de Mboumi est à moins de trois kilomètres du pied de la chaîne du Sagara, qui est l’endroit le plus sain de cette région ; et, avec un bateau à