À trois heures j’étais en route. Obligé de m’arrêter à Bayonne, je n’arrivai à Paris que dans la nuit suivante. J’allai directement au Grand-Hôtel, et frappai à la porte de M. Bennett.
« Entrez ! » dit une voix.
Je trouvai M. Bennett au lit.
« Qui êtes-vous ? demanda-t-il.
– Stanley.
– Ah ! oui. Prenez un siège ; j’ai pour vous une mission importante. »
Il se jeta sa robe de chambre sur les épaules, et me dit vivement :
« Où pensez-vous que soit Livingstone ?
– Je n’en sais vraiment rien, monsieur.
– Croyez-vous qu’il soit mort ?
– Possible que oui, possible que non.
– Moi, je pense qu’il est vivant, qu’on peut le trouver, et je vous envoie à sa recherche.
– Avez-vous réfléchi, monsieur, à la dépense qu’occasionnera ce voyage ?
– Vous prendrez d’abord 25 000 francs ; quand ils seront épuisés, vous ferez une traite d’autant, puis une troisième, et ainsi de suite ; mais retrouvez Livingstone.
– Dois-je aller directement à la recherche de Livingstone ?
– Non ; vous assisterez à l’inauguration du canal de Suez. De là, vous remonterez le Nil. J’ai entendu