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Page:Stapfer - Questions esthétiques et religieuses, 1906.djvu/54

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III



PHILOSOPHES DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE



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Lorsqu’on cherche, pour l’étude d’une question quelconque, des autorités dans les siècles antérieurs, on y rencontre d’abord un petit nombre de noms que le temps a consacrés et dont le choix s’impose ; mais les autorités contemporaines, destinées ou non à durer, commencent toujours par être innombrables. Je n ai donc pu avoir la prétention de passer en revue tous les fameux écrivains récents, et je me suis simplement promené au hasard de mes lectures et de mes notes à travers la littérature de notre siècle. C’est une promenade du même genre et moins suivie encore, qu’il me reste maintenant à faire à travers la philosophie ; car mon défaut de compétence spéciale s’ajoute ici à l’incohérence et au vague de mes informations pour m’interdire toute ambition de présenter au lecteur un tableau complet et systématique.

La distinction du beau et de l’utile a été faite maintes fois par les philosophes du dix-neuvième siècle, avec une netteté dont le seul tort est de réduire la question à des termes un peu trop simples qui rappellent presque — moins la gros-