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Page:Stein - Les Architectes des cathédrales gothiques, Laurens.djvu/101

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DES CATHÉDRALES GOTHIQUES.

entre 1140 et 1233 ; c’est l’œuvre homogène d’architectes demeurés inconnus ; en 1452 seulement nous voyons Jean Robin travailler à la lanterne, avec l’aide des deux Beroult, cités par l’historien Th. Basin, et en 1485-1488 le maître d’œuvre Guillaume Delarbre visite les fondations de la tour méridionale et restaure l’extérieur. De la cathédrale d’Évreux nous ne connaissons qu’un « maître-maçon juré », Jean Le Roy, mentionné dans deux documents de 1442 et 1455. Et la cathédrale de Sées présente deux parties bien distinctes : les croisillons, le chœur, et les chapelles absidales, sensiblement postérieurs à la nef absolument caractéristique du gothique normand (1220-1240), acquièrent une hardiesse savante qui atteint presque le maximum de légèreté (le chœur, mal fondé, a été complètement reconstruit il y a quelques années) ; malheureusement nous ne pouvons citer qu’un seul maître d’œuvre tardif, Jean Audis (1433), occupé alors à des restaurations, en même temps qu’il construisait une chapelle à La Ferté-Bernard, et qu’on retrouve plus tard (1457) sculptant une grande image de saint Michel à la cathédrale de Rouen. On est en somme très pauvre de renseignements sur les auteurs de nos belles églises de Normandie.

Saint-Maurice d’Angers est une cathédrale commencée en 1140, et en grande partie édifiée dans le courant du xiie siècle ; elle présente ce caractère très rare dans le Nord, fréquent dans le Midi, de ne posséder qu’une seule nef ; on a écrit avec raison que son caractère local est très accentué. Guillaume Robin en est le seul architecte