de cette dernière cathédrale, qui donna celui de Narbonne ; le chœur était achevé en 1319, les tours le furent en 1332. On sait qu’en 1320 la conduite de ces opérations était confiée à deux maîtres d’œuvre, Henri de Narbonne et Jacques de Favières, qui quelques années plus tard allèrent successivement diriger les travaux de la cathédrale de Gerona (Catalogne) ; le chœur de Narbonne doit leur être attribué. Parmi leurs successeurs on en connaît un seul, Raymond Aycard en 1346.
À Bordeaux, la cathédrale Saint-André date en partie du xiiie siècle, et la nef était primitivement de style angevin. Mais nos renseignements sur les maîtres d’œuvre ne commencent qu’avec Guillaume Albert, mort en 1366, Vital de Martres (1411), Guillaume Géraud, qui d’ailleurs l’emplissait simultanément des fonctions analogues aux églises Saint-Michel et Saint-Seurin (1420), et Colin Tranchant, « maître en géométrie » (1425), également chargé des travaux de construction à Saint-Seurin ; plus tard nous trouvons le nom de Jean Despinay (1480). Rappelons seulement que le célèbre clocher dit de Pey-Berland fut élevé d’après un projet qu’accepta le chapitre en 1429[1].
Laissant à regret de côté les auteurs des cathédrales de second ordre sur lesquelles notre ignorance est complète,
- ↑ Peut-être n’est-il pas inutile de rapprocher des noms ainsi recueillis ceux de certains architectes qui travaillèrent à l’édifice de l’église Saint-Michel, car ils ont fort bien pu être employés à la cathédrale : Botarel, avec lequel on traita en 1448, puis Jean Lebas, père et fils, originaires de Saintes (1404-1495), qui sont les maîtres d’œuvre du clocher de Saint-Michel (le plus populaire des édifices de la cité), terminé en 1492, et furent remplacés par Guillaume Gauleyron.