œuvres du roi René en Provence, et Antoine Montain (1447-1459).
Dans les longues nomenclatures qui précèdent, que de personnages secondaires ! mais aussi que d’illustrations méconnues ! On voudrait une intimité plus grande avec ces créateurs de génie qui ont fait jaillir de notre sol français tant de merveilles, et l’on déplore de n’être pas admis à faire un partage équitable entre ceux de ces architectes qui ont su trouver des inspirations capables de réaliser dans l’exécution des progrès et des perfectionnements raisonnés, et la longue phalange des autres qui se sont, après la période d’apogée surtout, contentés d’entretenir et de consolider les monuments dont ils avaient la charge.
L’expérience consommée que surent brillamment acquérir ces maîtres d’œuvre dans la construction de toutes les églises gothiques de France a partout forcé les frontières ; la renommée dont ils jouissaient se répandit au loin, et peu de contrées purent se soustraire à leur influence. Au nord, à l’est, au midi, jusque dans d’infimes villages, on découvre chaque jour de nouveaux édifices qui portent en eux-mêmes l’indiscutable trace d’une imitation plus ou moins défigurée de notre architecture gothique ; bien plus, les témoignages des chroniqueurs, les textes les plus authentiques révèlent une manifestation lointaine de cet