insuffisant en juillet 1363, meurt quelques jours après. D’ailleurs, l’époque héroïque de la cathédrale est passée, les grands travaux sont terminés partout ; il ne s’agit plus dès lors que de consolidation, d’appropriation ou de restauration partielle. Et néanmoins le chapitre cathédral s’adresse à des hommes d’une réputation consommée, dont la situation officielle doit être une garantie de leur talent : après un court intervalle pendant lequel les travaux sont confiés à un maître de l’œuvre de Notre-Dame de Pontoise, dont le nom demeure ignoré, les titulaires de la fonction sont successivement Raymond du Temple, le célèbre architecte de Charles V, nommé le 6 septembre 1363, puis (à partir de 1404 ou 1403) son fils Jean du Temple. Celui-ci, qui ne semble pas avoir donné toute satisfaction au chapitre, cède en 1415 la place à Henry Brisset, qui est lui-même remplacé avant 1422 par Pierre Robin : ces deux derniers sont à la fois maîtres des œuvres du roi et de l’église de Paris. Après Pierre Robin, les destinées de la cathédrale sont confiées, en juillet 1431, à Jean James, sans doute d’origine anglaise, qui occupe encore la fonction en 1447 : lui aussi cumule avec la maîtrise des œuvres de la ville de Paris, dont il a été pourvu dès 1431. Tous ces noms d’artistes n’offrent que peu d’intérêt au point de vue de la participation respective de chacun à la cathédrale : au contraire, on devra retenir celui de Jean Moireau, maître de l’œuvre en 1510, qui est l’année où, après une longue enquête et une expertise concluante, fut décidée la reconstruction totale des voûtes du transept. Ainsi, malgré de sérieuses lacunes à
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