à Saint-Denis et à Saint-Germain-en-Laye, surtout une galerie de circulation qui règne tout autour des collatéraux, ménagée sur l’appui des fenêtres et traversant les piliers contre le mur extérieur, pour se terminer par un escalier montant au triforium : les églises Saint-Jean de Sens et de Villeneuve-sur-Yonne présentent la même particularité essentielle que nous rencontrons encore tout près de Paris, dans la charmante église de Saint-Sulpice-de-Favières, et que M. C. Enlart a retrouvée en Chypre[1].
La grandiose cathédrale de Chartres a fait l’objet d’un grand nombre d’études d’ensemble ou de détail, mais il était réservé à M. Eug. Lefèvre-Pontalis d’éclaircir naguère l’histoire de sa construction et à M. Merlet de préciser la série malheureusement incomplète des architectes qui y participèrent après les incendies de 1134 et de 1194 : ce dernier avait détruit l’église romane de l’évêque Fulbert, à l’exception des cryptes, de la façade occidentale et des tours. On rebâtit aussitôt avec enthousiasme, mais sur un nouveau plan ; les dons affluèrent de toutes parts pour aider à la construction, et le roi Philippe Auguste y voulut contribuer lui-même par une offrande personnelle de deux cents livres. Vers 1220 le nouvel édifice était complètement voûté, et l’achèvement du gros œuvre était terminé avant 1235 ; à cette date une partie des admirables vitraux était déjà en place ; le clocher neuf ou tour du nord date
- ↑ Il semble bien qu’elle ait été importée dans cette île lointaine par Eudes de Montereau (et non de Montreuil), proche parent et probablement fils de Pierre, héritier d’un nom illustre et de traditions précieuses, qui connut aussi la faveur royale et dont il sera question plus loin.