poussés avec activité en 1250, et quatre ans après assez avancés pour qu’on eût l’idée d’une translation solennelle des reliques du saint patron. Un premier architecte sans doute originaire de l’Île-de-France en avait jeté les bases ; un architecte normand. Thomas Toustain, en dirigea l’exécution en y important des éléments nouveaux empruntés surtout aux cathédrales de Coutances et de Bayeux. N’est-il pas bon de signaler qu’à cette même époque l’abbé du Mont-Saint-Michel s’appelle Richard Toustain, tandis que Guillaume Burel, évêque d’Avranches de 1210 à 1236, était un ancien chanoine du Mans ? Combien évidentes sont d’ailleurs les analogies entre les cathédrales du Mans et de Coutances ! Si les difficultés ont été résolues différemment, les deux édifices n’en comportent pas moins d’évidentes symétries de plan et d’élévation ; de plus l’ornementation des chapiteaux est la même : Coutances serait volontiers considéré comme le prototype du Mans. Convient-il encore d’invoquer ici, à propos des travaux exécutés à la fin du xiiie siècle, le nom de Simon du Mans, découvert à Tours ? Nul ne saurait l’affirmer. On peut être tout à fait catégorique au contraire à l’égard du maître d’œuvre Mathieu Julien, qui paraît avoir achevé les parties hautes du chœur et commencé, au début du xive siècle, la croisée de la cathédrale et le croisillon méridional, terminé d’ailleurs longtemps après par Jean le Maçon. Quant au croisillon opposé, dont la première pierre fut posée en 1402, il est l’œuvre de Nicolas de Lécluse, mentionné en 1419, mort l’année suivante et
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DES CATHÉDRALES GOTHIQUES.