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Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/25

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Croyons Clarice, – dans le Menteur de Pierre Corneille, – quand elle dit :

Les visages souvent sont de doux imposteurs.

Témoin le pseudo-Louis XVII Marassin, qui – s’il a jamais existé[1] – « avait une remarquable ressemblance de traits » avec Naudorff Ier, ainsi que le prétend la Légitimité du 1er août 1886, p. 467.

À preuve encore ce jeune homme dont parle le Journal de Paris du 31 décembre 1885, cité par la Légitimité du 10 janvier suivant, p. 20 ; sa ressemblance est si frappante avec le fils de Napoléon III, tué par les Zoulous le 31 mai 1879, qu’il ose prétendre être le prince impérial échappé par miracle à la mort. Ainsi pourrait commencer un roman de survivance !

On sait aussi que le fameux acteur Gobert, du théâtre de la Porte-Saint-Martin, qui, en 1831, remplissait le rôle de Napoléon Ier dans la pièce intitulée Schœnbrunn et Sainte-Hélène, ressemblait tellement à l’empereur que cette « ressemblance produisait un effet d’illusion véritablement saisissant, » comme le rappelle M. Edmond Biré dans sa judicieuse Causerie littéraire donnée par l’Univers s.-q. du 14 juillet 1886.

Antérieurement, nous lisions dans le même journal du 22 septembre 1884, un autre fait de ressemblance

  1. Cf. Naündorff démasqué par lui-même et ses amis, ch. III, n° 12.