Aller au contenu

Page:Stenay - Portraiture d’une famille prussienne, 1888.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

le Supérieur d’une Congrégation religieuse de faire présenter à Sa Sainteté Léon XIII une supplique relative au fils de Louis XVI et rapportant quelques-unes des insultes prodiguées à sa mémoire par la Légitimité de Toulouse.

Or, après avoir lu cette supplique, le Souverain Pontife répondit en ces termes :

« La charge qui m’est confiée, est de conduire les hommes dans la voie du salut ; en dehors de cela, je ne m’occupe de politique qu’autant qu’elle touche au salut des âmes, et toujours en rendant à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. C’est pourquoi je suis à la disposition des monarques et des peuples qui m’appellent pour trancher une question dans ce sens seulement. ─ Ceux qui veulent faire revivre la question du fils de Louis XVI, en faveur d’un prétendant, perdent leur peine : la conduite de sa famille le dit assez. »

Devant ces graves paroles, il est évident que le Pape est tout disposé à se prononcer solennellement si quelques suppliques sont déposées sous ses yeux, dans la forme qu’il indique. En outre, Léon XIII repousse carrément le prétendant Naündorff III, dit Charles XI, et condamne ses souteneurs : la conduite de la famille Naündorff, père et enfants, ayant assez prouvé qu’ils sont des imposteurs, et ce conformément à la parole expresse du pape Grégoire XVI consignée dans son Bref à l’évêque de Bayeux, en date du 8 novembre 1843, dont nous donnons le texte in extenso et la traduction à l’Appendice de Naündorff démasqué.