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VITTORIA
ACCORAMBONI

DUCHESSE DE BRACCIANO[1]


Malheureusement pour moi comme pour le lecteur, ceci n’est point un roman, mais la traduction fidèle d’un récit fort grave écrit à Padoue en décembre 1585.

Je me trouvais à Mantoue il y a quelques années, je cherchais des ébauches et de petits tableaux en rapport avec ma petite fortune, mais je voulais les peintres antérieurs à l’an 1600 ; vers cette époque acheva de mourir l’originalité italienne, déjà mise en grand péril par la prise de Florence en 1530.

  1. Vittoria Accoramboni, nièce de Sixte-Quint, femme du prince Orsini, puis assassinée par un homme qui lui disait :

    « Est-ce que mon poignard touche votre cœur ? »

    Vittoria est tuée en décembre 1585, Ludovico est étranglé avec un cordon de soie cramoisie le 27 décembre 1585, à Padoue.

    (Notes de Stendhal sur les manuscrits italiens.)