et ne pas tant m’impatienter à la troisième lecture.
L’obscurité est le grand défaut de la langue italienne. Le fait est qu’il y a huit ou dix langues italiennes et aucune n’a tué ses rivales. En France, la langue de Paris a tué celle de Montaigne. On dit à Rome : Vi vedro domani al giorno, ce qui ne serait pas compris à Florence. J’aimerais mieux lire un récit en anglais qu’en italien, il serait plus clair pour moi.
L’histoire la moins dénuée de piquant est celle de Massimi, page 16[1].
Je n’ai admis le siège de Gênes qui n’offre aucun intérêt que pour avoir la copie de tout le manuscrit que l’on m’avait prêté, j’ai craint de me reprocher un jour d’avoir négligé ce[2].
Environ un tiers de ces histoires ne valent
guère la peine d’être copiées, c’est du
mauvais de 1600, à mes yeux bien moins
ennuyeux que du mauvais de 1833, ce
sont d’autres idées surtout. Par exemple
un prince romain (Santacroce) suppose
- ↑ Cf. Soirées du Stendhal-Club, deuxième série, p. 241 N. D. L. É.
- ↑ En blanc dans le manuscrit. À la fin de ce même manuscrit No 172, Stendhal a ajouté à la table, à propos du siège de Gênes : « Cela n’est bon qu’autant que cela montre un peu comment l’Italie voyait Louis XIV, ce grand Roi qui eut si bien le talent de sa position. (Je viens de lire, avec une extrême attention et mal aux yeux, les 12 premiers volumes de St-Simon). 29 mars 1834. » N. D. L. É.