LA DUCHESSE
DE PALLIANO
e ne suis point naturaliste, je ne sais le
grec que fort médiocrement ; mon
principal but, en venant voyager en
Sicile, n’a pas été d’observer les phénomènes
de l’Etna, ni de jeter quelque clarté, pour
moi ou pour les autres, sur tout ce que
les vieux auteurs grecs ont dit de la
Sicile. Je cherchais d’abord le plaisir des
yeux, qui est grand en ce pays singulier.
Il ressemble, dit-on, à l’Afrique ; mais
ce qui, pour moi, est de toute certitude,
c’est qu’il ne ressemble à l’Italie que par
les passions dévorantes. C’est bien des
Siciliens que l’on peut dire que le mot
impossible n’existe pas pour eux dès qu’ils
sont enflammés par l’amour ou la haine,
et la haine, en ce beau pays, ne provient
jamais d’un intérêt d’argent.
Je remarque qu’en Angleterre, et surtout en France, on parle souvent de la