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l’église intérieure, où les religieuses venaient prier et célébrer les offices. À San Petito, l’église intérieure, ou le chœur des religieuses, était séparé de l’église où le public était admis par une grille dorée de soixante pieds de hauteur.

Pour la cérémonie de la confrontation, l’immense porte de cette grille, qui ne peut s’ouvrir qu’en présence de l’archevêque de Naples, avait été ouverte ; toutes les dames titrées avaient été admises dans le chœur ; l’église extérieure avait été disposée pour recevoir le trône de l’archevêque, les femmes nobles non titrées, les hommes, et enfin, derrière une chaîne tendue en travers de l’église et près de la porte, tout le reste des fidèles.

L’immense voile de soie verte qui garnit tout l’intérieur de la grille de soixante pieds de haut et au centre duquel brille le chiffre colossal de la Madone, formé avec des galons larges de quatre pouces, avait été transporté au fond du chœur. Là, après l’avoir attaché à la voûte, on l’avait relevé. Le prie-Dieu devant lequel la sœur Scolastique parla était un peu en arrière du point de la voûte où le grand voile avait été attaché, et au moment où sa déclaration si courte fut terminée, ce grand voile, tombant de la voûte, la sépara rapidement du public et termina la cérémonie d’une