Page:Stendhal - Chroniques italiennes, II, 1929, éd. Martineau.djvu/79

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« Voici le moment de l’assaut », pensa le jeune Français ; il se préparait à tuer l’homme d’un coup de pistolet, lorsqu’il reconnut son valet de chambre. — Ouvrez la porte, lui cria-t-il.

Elle était ouverte ; ils entrèrent rapidement et la refermèrent.

— Ah ! monsieur, je vous ai cherché partout ; voici de bien tristes nouvelles : le pauvre Jean, votre cocher, a été tué à coups de couteau. Les gens qui l’ont tué vomissaient des imprécations contre vous. Monsieur, on en veut à votre vie…

Comme le valet parlait, huit coups de tromblon partant à la fois d’une fenêtre qui donnait sur le jardin, étendirent Sénecé mort à côté de son valet de chambre ; ils étaient percés de plus de vingt balles chacun.

Deux ans après, la princesse Campobasso était vénérée à Rome comme le modèle de la plus haute piété, et depuis longtemps monsignor Ferraterra était cardinal.

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