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LES CENCI[1]
1599
Le don Juan de Molière est galant sans doute, mais avant tout il est homme de bonne compagnie ; avant de se livrer au penchant irrésistible qui l’entraîne vers les jolies femmes, il tient à se conformer à un certain modèle idéal, il veut être l’homme qui serait souverainement admiré à la cour d’un jeune roi galant et spirituel.
Le don Juan de Mozart est déjà plus près de la nature, et moins français, il pense moins à l’opinion des autres ; il ne songe pas avant tout, à parestre, comme dit le baron de Fœneste, de d’Aubigné. Nous n’avons que deux portraits du don Juan d’Italie, tel qu’il dut se montrer, en
- ↑ Par un décret du… 1834, la congrégation de l’Index y a mis l’Histoire des Cenci, par M. Guerazzi. (Voir les Décrets du 20 mars 1835.)