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Page:Stendhal - Chroniques italiennes, Lévy, 1855.djvu/340

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LA COMÉDIE
EST IMPOSSIBLE
EN 1836[1]




Je me suppose fils d’un avocat qui m’a laissé dix mille livres de rente, avec lesquelles je vis en garçon, dans un troisième étage de la rue Taitbout. Je suis électeur, éligible, et même, si je l'eusse voulu, j’aurais un bonnet à poil, et je me verrais lieutenant de la garde nationale.

Dois-je regretter le temps où écrivait M. le président de Brosses, c’est-à-dire l'année 1739 ?

C'est une question que je me fais, à la nuit tombante, quand je rêve à la destinée, au bonheur, à la vie, etc., en regardant mes tisons qui s’éteignent. Il y avait de la gaieté vers 1739, la noblesse n’avait pas peur, le tiers

  1. A propos des Lettres du président de Brosses sur l'Italie, écrites de 1739 à 1740.