Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/12

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

travail des mains aux machines humaines.

Il vient de paraître un traité d'éduca­tion des filles par Mme Edgeworth, tra­duit par C. Pictet, un des coopérateurs de la Bibliothèque Britannique ; mon papa doit connaître cela, on le dit intéressant, il serait bon que tu le lusses.

Comment t'amuses-tu ? Vas-tu quel­quefois à Claix ? Réponds-moi, je t'en supplie ; cela aura deux buts : le premier, de me faire beaucoup de plaisir, le deu­xième de te former le style.

Ma foi, je suis pris ! Le bruit de ma plume m'a décelé. Comme je suis pris le dernier, je ne suis pas maire et je puis con­tinuer un instant. Que fait Caroline ? Gaétan1? Félicie ?

Sais-tu si l'on pourra m'envoyer une copie du Cours de Littérature de M. Dubois-Fontanelle 2 ?

Je ne te fais que des questions ; ma lettre est aisée à répondre. Fais-le le plus tôt possible et au long. Je t'embrasse de tout mon cœur.

H.

1. Gaëtan Gagnon, autre cousin, également fils de Romain Gagnon.

a. Dubois-Fontanelle né a Grenoble en 1737, mort en 1812, Auteur abondant. Il fut professeur de Belles-Lettres d'Henri Beyle à l'Ecole Centrale de Grenoble.