Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/213

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ques détails sur votre Rennes ; je vous enverrai par contre les tracasseries de notre endroit. Avez-vous des jeunes gens aimables ? On disait qu'un de vos géné­raux allait se marier ; voyez comme je sais les affaires. Entrez dans le dédale des aventures, n'ayez pas peur, j'aime assez ça, et, conté par vous, c'est un double mérite. On étudie l'homme et on rit ; l'âme s'é­claire et le cœur jouit. C'est le cas de le dire : fût-il jamais de temps mieux employé? Ne regrettez pas une demi-heure toutes les semaines ; je vous répondrai très exac­tement sur ce que vous voudrez ; je suis un homme raisonnable à cette heure. Voulez-vous de l'agriculture, je vous dirai qu'on vient de faire un livre sur le glanage ; voulez-vous du comique bourgeois, je vous répéterai ce qu'on me dit de la partie de Vizille \ chez M. Arnold, le lundi de Pâques ; c'est vieux, mais ce n'en est pas moins frais. Toutes les demoiselles dont je vous parlais dans une lettre de Gre­noble tombèrent dans quatre pieds d'eau. Vous jugez comme les tendres mouve­ments du cœur se déclarèrent dans les jeunes gens qui étaient au rivage. Mlle Cla­pier, conformément à ses grâces langou­reuses s'évanouit et puis eut des nerfs ;

1. Boarg des environs de Grenoble, célèbre par le château de Lesdlgulèrea et par les Etats tenus en 1788.