Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/232

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sert avec les indifférents, à qui ii faut parler et pourtant ne rien dire.

Pousse ferme pour faire abonner chez Falcon1; s'il a Shakspeare, c'est un coup de maître ; s'il ne l'a pas, d'autres l'auronts. Lis les tragédies de Shakspeare, en même temps que l'Histoire de Hume ; tu n'as pas d idée combien cela est inté­ressant ; je vais les lire tous deux, comme cela ; je conseille beaucoup de romans et de poèmes pour Gaétan ; tâche d'en ac­crocher quelqu'un. Je lis avec plaisir un roman tous les mois, cela remue l'âme : tu pourrais lire ceux de madame Ricco-boni, Gil Blas, Frédéric, Adèle deSénangess, et les quarante volumes in-8 de l'abbé Prévost. De tous ceux-là, il n'y a que Gil Blas qu'on puisse te refuser ; mais enfin c'est là le monde. Une personne qui a tout à attendre ou à craindre de son opinion, doit cependant le connaître.

I. Balcon était un libraire de Grenoble dont Beyle admi­rait les iPininieut!» républicain». 11 eu parle dan.-, la Fie éCBenrt Brulatd et le met en scène sous le nom de l'alcoi dans Le iiauge et le A'oir.

S. b'une lettre de i'auJne à son frère : « Falcon n'a pas SliaUspeate. J'avais prié mon gruna-père de le demander à M. Gattel. C'était pii-n facile. Mais depuis que j'ai refusé de lire le Jeune Anarharsis ii&ree Que je i'âvîas céjà com­mencé et qu'il m'ennuyait, toutes les rois que je lui en parle, il me gronde ; il me dit avant-Mer qu'il ne pouvait souffrir Si.ak-peare. »

t 8. Frédéric, ronun de Hévêo ; Adèle (Je Sennage, roman de ït«» de Souza.