Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/266

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du monde ; nous nous rions de tout, tâche d'en faire autant. Si tu ne le peux pas, réfléchis sur l'homme, voilà la seule bonne science, et tu verras combien elle te servira dans le monde.

Adieu ; pourras-tu me lire ? Il y a une conspiration entre mes plumes, mon canif, mon papier et mon encre ; rien ne peut aller. Ainsi devine, si tu peux.

74.— A A SA SŒUR PAULINE

[An 'XIII 'h]

Réponds-moi donc bien vite une grande lettre de détails sur Claix, sur ta position, sur ce que vous y faites. Quand ces choses n'auraient pas, dans tous les temps, beaucoup de prix pour moi, elles en auraient infiniment dans ce mo­ment que, rassasié des plaisirs de la ville, je ne soupire qu'après la campagne. J'y serais avec toi, comme tu sais, si j'avais cru pouvoir en revenir quand il me plairaic. Voilà comment la liberté, suite de l'équité, augmenterait le bonheur ; mais souvent

1. Cette lettre doit être du début de l'an XIII, dono der­nière semaine de septembre 3804.