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CORRESPONDANCE

mille francs. M. le Général de Cubières désire avoir 30.000 francs d’ici à deux jours. Je vais essayer d’en négocier 15.000 aujourd’hui, et pareille somme demain. Probablement, je n’obtiendrai pas plus de 184 écus par mille francs. C’est le cours actuel. Même en supposant que S. Exc. M. le Ministre de la marine ait entendu que je me servirais du crédit ouvert sur la maison Rothschild, l’argent ne coûterait pas moins cher au gouvernement. Il faudrait la présence à Ancône d’un agent de la maison Rothschild, pour que cette maison pût fournir au gouvernement de l’argent à un peu meilleur marché. La ville continue à jouir de la plus profonde tranquillité et le premier magistrat continue à vouloir nous faire apercevoir des troubles là où il n’y en a point. Je prie Votre Excellence de me permettre un détail. Hier, j’ai dîné chez M.le marquis del Monte, avec M. le Général de Cubières et cinq ou six des principaux citoyens parmi lesquels se trouvait M. Le Gonfalonier. Tout le monde a rendu témoignage de la profonde tranquillité. Les dames ont loué la discipline parfaite de nos soldats. M. le marquis del Monte m’a promis d’écrire à M. Louis de Sainte-Aulaire1.

1. Fils de l’ambassadeur, que son père envoya plusieurs fois en mission à Ancône.