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Page:Stendhal - De l’amour, II, 1927, éd. Martineau.djvu/9

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fait sentir dans l’ambition, l’avarice, l’amitié, etc., etc., que sera-ce dans l’amour qui a un mélange forcé de physique ?

Supposons que tous les amours puissent se rapporter aux quatre variétés que nous avons notées :

Amour-passion, ou Julie d’Étanges,

Amour-goût, ou galanterie,

Amour physique,

Amour de vanité (une duchesse n’a jamais que trente ans pour un bourgeois).

Il faut faire passer ces quatre amours par les six variétés dépendantes des habitudes que les six tempéraments donnent à l’imagination. Tibère n’avait pas l’imagination folle de Henri VIII.

Faisons passer ensuite toutes les combinaisons que nous aurons obtenues par les différences d’habitudes dépendantes des gouvernements ou des caractères nationaux :

1o Le despotisme asiatique tel qu’on le voit à Constantinople ;

2o La monarchie absolue à la Louis XIV ;

3o L’aristocratie masquée par une charte, ou le gouvernement d’une nation au profit des riches, comme l’Angleterre, le tout suivant les règles de la morale biblique ;

4o La république fédérative ou le gouvernement au profit de tous, comme aux États-Unis d’Amérique ;