Page:Stendhal - Histoire de la peinture en Italie, I, 1929, éd. Martineau.djvu/118

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duire se cachent sous terre et attendent pour naître le souffle réchauffant du printemps ; ainsi, aux premiers regards de la liberté, l’Italie se réveilla et cette terre du génie enfanta de nouveaux grands hommes.
Elle a eu des peintres même dans les siècles les plus barbares du moyen âge. Voyez à Rome les portraits des papes que saint Léon fit peindre à fresque au cinquième siècle dans l’église de Saint-Paul. L’église de Saint-Urbain, aussi à Rome, est un autre monument de ces temps reculés. Il est encore possible de distinguer sur les murs quelques figures qui représentent des scènes prises dans l’Évangile, dans la légende de saint Urbain, et dans celle de sainte Cécile.
Comme on ne trouve rien dans cet ouvrage qui rappelle la manière des peintres qui, à cette époque, florissaient à Constantinople, qu’en particulier les têtes et les draperies sont traitées d’une façon différente, il est naturel de l’attribuer au pinceau italien. On y lit la date de 1011.
Pesaro, Aquilée, Orvietto, Fiesole, gardent des monuments du même genre et de la même époque. Mais on ne peut prendre aux artistes de ces premiers siècles qu’un intérêt historique. Pour trouver quelque plaisir devant leurs ouvrages, il