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Page:Stendhal - Journal, t3, 1932, éd. Debraye et Royer.djvu/49

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1809 — 12 mai.
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allemagne

très pittoresque ; on descend enfin du coteau et l’on marche à côté de la rivière environ une lieue, après quoi l’on arrive au trou de Braunau. Il y a une seule rue, je pense, mais très large et très bien alignée. J’ai trouvé cela dans presque toutes les villes de l’Allemagne méridionale, en quoi elles diffèrent beaucoup de celles du nord.


11 mai*.

Le 11 mai, nous courûmes dans les environs de Sankt-Pôlten. Je jouis de l’été et d’une jolie habitation bien fraîche. C’était une manufacture de coton, à cent pas de la ville, avec de très belles eaux. Je me baignai. Nous étions environnés d’incendies. La veille au soir, on en avait compté treize tout autour de l’horizon. Je ne vis, le matin, que deux colonnes de fumée, mais à l’horizon, à l’élévation du soleil ; deux heures avant son coucher, il y avait un grand nuage horizontal de couleur grise très rouge, que nous jugeâmes tous être un nuage de fumée.

Le soir, je me mis à écrire vers les onze heures, au milieu de quatre camarades ronflant, et je finis, vers les deux heures, a letter of two pages to milady*


12 mai.

Le 12, je dormais profondément, lorsque je fus réveillé par Ameil qui disait : « M. D[aru] demande