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Page:Stendhal - Journal, t3, 1932, éd. Debraye et Royer.djvu/62

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journal de stendhal

Novembre.

J’ai un gros rhume. J’ai vu ce matin Mme de Triangi qui m’a dit, avec toute la grâce, l’intérêt et la vivacité possibles, que j’étais invité au bal du g[énéral]. Mon nom était même le premier sur la liste, chose qui choquera M. M., que je soupçonne d’un peu d’envie. Mais c’est assez parler de tout cela. Venons à la société du général Knob.

Et d’abord, le caractère de Mme Werner, la femme du gros négociant de la rue Kernthor *.


20 novembre, à 2 heures moins un quart du matin.

Mme D[aru] est partie à une heure et demie.

Ce matin, après trois ou quatre scènes qui peignent les hommes du mauvais côté, je suis allé au Bourg à onze heures, plein de ce froid qui résulte chez moi de la sensibilité heurtée. J’ai été accueilli à déjeuner par M. et Mme Z. Mesdames Jacqueminot sont arrivées. Nous sommes allés à la messe. Mais F. l’ayant vue comme elle y allait, lui a donné le bras. Nous n’avons pu entrer qu’au parterre.

La messe était plus belle qu’à l’ordinaire, mais je ne l’ai guère goûtée. J’étais occupé à bavarder avec Mlle Lucrèce afin de prouver à…* que si je ne parle pas assez avec elle c’est plutôt timidité de sentiment que bêtise. Le g[ouverneu]r la ramène de la messe,