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Page:Stendhal - Journal, t3, 1932, éd. Debraye et Royer.djvu/70

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journal de stendhal

20 février, mardi.


C’est, je crois, ce jour-là que je me démets le pouce gauche au Palais-Royal. Cet accident me jette dans la réforme ; j’entreprends de me former une idée nette de l’histoire de la Révolution.

Je dîne chez Mme Z le lendemain de l’accident.

Je suis reçu de Marie avec une amitié tendre.


24 février.


Je suis présenté aux dames La Bergerie*, que je trouve moins raphaéliques que je ne me les étais figurées. Bl[anche] et Em[ilie] ressemblent trop à Ursule, par la physionomie intellectuelle, pour me plaire beaucoup. J’aime mieux Mlle Jul[es]*, mais son mérite est encore un peut-être à mes yeux. C’est ce jour 26 que j’ai vu la beauté elle-même. J’ai eu la plus forte sensation de beauté dont je me souvienne : Mlle Mars dans Suzanne de Figaro. J’étais charmé au point de me sentir sur le bord de l’amour. Si j’avais moins connu la différence de la conduite à la physionomie, je périssais.

J’ai vu Marie ce matin aux Tuileries ; her astonishment at my sudden appearance ; perhaps she has some love for me*.

J’étais avec Bellisle * à ce délicieux spectacle.