Page:Stendhal - La chartreuse de Parme (Tome 2), 1883.djvu/409

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 405 —

folie de sa part, ne laissait que peu d’argent à sa disposition, Anetta était allée offrir une magnifique bague en diamants, cadeau de son père, au célèbre Hayez, alors à Parme pour les salons du palais Crescenzi, et lui demander le portrait de M. del Dongo ; mais elle voulut que ce portrait fût vêtu simplement de noir, et non point en habit de prêtre. Or, la veille, la mère de la petite Anetta avait été bien surprise, et encore plus scandalisée de trouver dans la chambre de sa fille un magnifique portrait de Fabrice del Dongo, entouré du plus beau cadre que l’on eût doré à Parme depuis vingt ans.