Page:Stendhal - Lamiel, éd. Stryienski, 1889.djvu/340

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La bonne Mme Le Grand la cache dans une pension de jeunes demoiselles où elle entre comme sous-maîtresse ; elle y trouve Sansfin aide-médecin. Il veut se donner un titre auprès du duc de Miossens qui songe à Lamiel, parce qu’il est piqué de sa disparition (mais il est incapable d’amour et de passion). Sansfin lui dit qu’il croit avoir des données pour retrouver Lamiel, il s’agirait de dépenser cinquante louis ; il en soutire cent au duc. Le duc la revoit, elle s’ennuyait à la pension, elle accepte de se remettre avec lui, mais elle est toujours éperdument amoureuse de Valbayre. Les grâces apprises et la bonne éducation du duc luttent contre l’énergie et le génie inventeur de Valbayre. Horrible misère de celui-ci contrastant avec l’immense fortune du duc. À cette époque, Lamiel a assez de connaissance du monde pour juger bien des choses de la vie, aidée surtout de la fidèle amitié de Mme Le Grand. Lamiel est sombre, le duc la trouve de beaucoup meilleur ton.

Il est grandement question de marier le duc ; grandes indécisions de celui-ci (Martial)[1]. Il fait attendre pour la signature du contrat.

  1. Martial Daru, voir note p. 194.