CHAPITRE I
e trouve que nous sommes injustes
envers les paysages de cette belle
Normandie où chacun de nous peut
aller coucher ce soir. On vante la Suisse ;
mais il faut acheter ses montagnes par
trois jours d’ennui, les vexations des
douanes, et les passeports chargés des
visas. Tandis qu’à peine en Normandie
le regard, fatigué des symétries de Paris
et de ses murs blancs, est accueilli par un
océan de verdure.
Les tristes plaines grises restent du côté de Paris, la route pénètre dans une suite de belles vallées et de hautes collines, leurs sommets chargés d’arbres se dessinent sur le ciel non sans quelque hardiesse et bornent l’horizon de façon à donner quelque pâture à l’imagination, plaisir bien nouveau pour l’habitant de Paris.
S’avance-t-on plus avant, on entrevoit à droite entre les arbres qui couvrent les