Page:Stendhal - Lamiel, 1928, éd. Martineau.djvu/82

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trouvait la jolie église gothique du pays ; au delà était le cimetière, puis au delà encore trois grands tilleuls sous lesquels on dansait le dimanche, au grand déplaisir du curé Du Saillard. On profanait, disait-il, la cendre des morts, et le prétexte était que les tilleuls n’étaient pas à plus de quarante pas du cimetière.

La chaumière que la commune passait à M. Hautemare comme maître d’école, donnait sur la rue, presque vis-à-vis le cimetière, et de là on pouvait apercevoir la promenade des tilleuls et entendre le violon de la danse.

Lamiel prit en courant un ancien chemin qui du lavoir, conduisait à la route de Paris, en dehors de Carville.

Ce chemin la conduisait aux tilleuls,