mesure qu’il arrivait à un total élevé, Julien remarqua qu’il s’en montrait presque jaloux et prenait de l’humeur.
Pour lui, il arriva séduit, admirant, et presque timide à force d’émotion, dans le premier des salons où l’on dansait. On se pressait à la porte du second, et la foule était si grande, qu’il lui fut impossible d’avancer. La décoration de ce second salon représentait l’Alhambra de Grenade.
— C’est la reine du bal, il faut en convenir, disait un jeune homme à moustaches, dont l’épaule entrait dans la poitrine de Julien.
— Mademoiselle Fourmont, qui tout l’hiver a été la plus jolie, lui répondait son voisin, s’aperçoit qu’elle descend à la seconde place : vois son air singulier.
— Vraiment elle met toutes voiles dehors pour plaire. Vois, vois ce sourire gracieux au moment où elle figure seule dans cette contredanse. C’est, d’honneur. impayable.
— Mademoiselle de La Mole a l’air d’être maîtresse du plaisir que lui fait son triomphe, dont elle s’aperçoit fort bien. On dirait qu’elle craint de plaire à qui lui parle.
— Très-bien ! voilà l’art de séduire.
Julien faisait de vains efforts pour apercevoir cette femme séduisante ; sept