CHAPITRE XXXIV
un homme d’esprit
ucun
argument ne vaut pour détruire
l’empire de dix années de rêveries
agréables. Le marquis ne trouvait
pas raisonnable de se fâcher, mais ne pouvait
se résoudre à pardonner. Si ce Julien
pouvait mourir par accident, se disait-il quelquefois…
C’est ainsi que cette imagination
attristée trouvait quelque soulagement
à poursuivre les chimères les plus absurdes.
Elles paralysaient l’influence des sages
raisonnements de l’abbé Pirard. Un mois
se passa ainsi sans que la négociation fît
un pas.
Dans cette affaire de famille, comme dans celles de la politique, le marquis avait des aperçus brillants dont il s’enthousiasmait pendant trois jours. Alors un plan de conduite ne lui plaisait pas, parce qu’il était étayé par de bons raisonnements ; mais les