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LE ROUGE ET LE NOIR
CHRONIQUE DE 1830

CHAPITRE PREMIER

les plaisirs de la campagne

O rus quando ego te aspiciam !
Virgile.


Monsieur vient sans doute attendre la malle-poste de Paris ? lui dit le maître d’une auberge où il s’arrêta pour déjeuner.

— Celle d’aujourd’hui ou celle de demain peu m’importe, dit Julien.

La malle-poste arriva comme il faisait l’indifférent. Il y avait deux places libres.

— Quoi ! c’est toi, mon pauvre Falcoz, dit le voyageur qui arrivait du côté de Genève à celui qui montait en voiture en même temps que Julien.

— Je te croyais établi aux environs de Lyon, dit Falcoz, dans une délicieuse vallée près du Rhône ?