Aller au contenu

Page:Stendhal - Lucien Leuwen, III, 1929, éd. Martineau.djvu/181

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

du bureau, il fut applaudi par tous les électeurs mairobertistes.

— Ce n’est pas un plat coquin comme le préfet, disait-on tout haut, il n’a que ses appointements, et il a une famille à nourrir.

Leuwen expédia cette dépêche télégraphique no 3 : « Caen, quatre heures.

» Les chefs légitimistes paraissent de bonne foi. Des observateurs militaires placés aux portes ont vu sortir dix-neuf ou vingt agents qui vont chercher dans la campagne cent soixante électeurs légitimistes. Si quatre-vingts ou cent arrivent le 18 avant trois heures, Hampden ne sera pas élu. Dans ce moment, Hampden a la majorité pour la présidence. Le scrutin sera dépouillé à cinq heures. »

Le scrutin dépouillé donna :

Électeurs présents : 873
Majorité : 437
Voix à M. Mairobert : 451
À M. Gonin, le candidat du préfet : 389
À M. de Crémieux, le candidat de M. Le Canu
depuis qu’il avait accepté les cent mille francs :  
19
Voix perdues : 14

Ces dix-neuf voix à M. de Crémieux