Page:Stendhal - Mélanges d’Art et de Littérature, Lévy, 1867.djvu/357

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moyens pour l’accomplissement de la loi de l’espèce, est la limite, en prenant cette expression dans le sens mathématique, vers laquelle convergeront toujours, sans jamais l’atteindre, les travaux théoriques et pratiques ayant pour but l’établissement de cette harmonie. En s’appuyant sur ce point de départ, les travaux de cette philosophie, quant à ce qui regarde le passé, consistent à rechercher à chaque époque, dans les institutions, les travaux et les actions de l’homme, ceux qui ont concouru au développement de la civilisation, et ceux qui ont été pour elle un obstacle ; à distinguer dans les premiers ceux dont le secours a été direct ou indirect, et à préciser la nature, la durée et le degré d’utilité de chacun. Quant à ce qui regarde l’avenir et le présent, elle s’occupe de déterminer d’une manière positive et détaillée, par la connaissance et l’érection en lois des faits généraux du passé, le but d’activité actuelle de la société, l’ordre de rapports moraux et politiques correspondants, et les travaux qui doivent en préparer l’établissement.

« Elle a reconnu que dans les institutions, les travaux et les actions de l’homme, ceux-là seulement qui se rapportent aux sciences, aux beaux-arts et à l’industrie, ont toujours, directement, et de plus en plus, concouru au développement de la civilisation ; que tous ceux, au contraire, qui n’appartiennent pas proprement à l’un ou à l’autre de ces trois objets d’activité n’y ont concouru qu’indirectement, » etc., etc.

(Le producteur, no  1, Introduction.)
1825.