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Page:Stendhal - Mémoires d’un Touriste, I, Lévy, 1854.djvu/9

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AVERTISSEMENT


(inédit)




Le journal manuscrit de M. L…, commis voyageur pour le commerce des fers, a formé la base de l’ouvrage que l’on se dispose à lire. M. L… a le défaut d’appeler un peu trop les choses par leur nom, ce qui pourrait donner une idée très-fausse de son caractère et le peindre en noir. Il m’a prié de corriger son style, à quoi j’ai répondu que j’aurais grand besoin que l’on corrigeât le mien ; je méprise et déteste le style académique.

M. L…, accoutumé à parler espagnol ou anglais aux colonies, avait admis beaucoup de mots de ces langues comme plus expressifs.

— Expressifs ! sans doute, lui disais-je, mais pour ceux qui savent l’espagnol et l’anglais.

Indiquer ces légers défauts, c’est dire toute la faible part que j’ai prise à la rédaction des pages suivantes. J’ai dû supprimer un quart du manuscrit, qui consistait en anecdotes et en réflexions ; tout cela pourra se hasarder plus tard, si malgré son ton de franchise, ce Voyage en France