de dix lieues jusqu’à leurs sources ; comment la Russie pourrait-elle menacer la civilisation et montrer ses Cosaques au midi de l’Europe ?
Moi, qui l’année passée étais à Kœnigsberg, je sais qu’elle n’a pas vingt millions pour faire faire ce beau voyage à ses troupes, mais que de bourgeois se laissent effrayer par les articles terribles et bien payés que la Gazette d’Augsbourg traduit du russe !
Mais il faut revenir à ce triste monde tel qu’il est ; voici donc les montagnes de France telles que je les ai étudiées en venant de Langres à Dijon.
Une ligne de collines s’étend de Brest au mont Beuvray,
Par | Corlay, |
Fougères, | |
L’Aigle, | |
Gien, | |
Et Clamecy. |
Au midi de Bayeux, cette chaîne est traversée par un croisillon qui s’étend, nord et sud, du midi de Saint-Lô à Châteaubriant.
Du mont Beuvray, cette chaîne, qui depuis Moulins, au nord de Mortagne, courait au sud-est, se replie vers le nord-est jusqu’à Bourbonne, puis au nord tout à fait, jusqu’à Mézières et Saint-Pol. Cette chaîne est double de la Marche à Verdun, et forme la vallée de la Meuse.
De Remiremont elle va joindre le contre-fort de la vallée du Rhin du côté français, du Ballon d’Alsace à Bitch.
De Dijon et de la Côte-d’Or, cette chaîne arrive au mont Saint-Vincent, près du canal du centre : là elle devient parallèle au Rhône jusqu’à Chailand, vis-à-vis de Valence. À ce point elle atteint une grande hauteur, puis se détourne au sud-est vers Florac, Lodève et Saint-Papoul, près Castelnaudary.